Sorti en 1998.
Dans les années 80, un journaliste anglais vivant à New York, Arthur Stuart (Christan Bale), est chargé d'enquêter sur ce qu'est devenu l'ex star britannique Brian Slade (Jonathan Rhys-Meyer) à l'occasion du dixième anniversaire du canular de son assassinat, canular qui lui a coûté sa carrière. Brian Slade, sorte de David Bowie fictif période Ziggy Stardust (avec une pointe de Lou Reed et de Marc Bolan), était la star ultime du Glam-Rock dans les années 70, et désirait lancer une nouvelle révolution sexuelle et musicale à travers le monde. Mais la célébrité va l'entraîner dans la déchéance, et ce canular trop osé va lui coûter sa popularité. Arthur rencontre donc des personnalités ayant été très proches de Brian, et remonte le fil de l'histoire de celui qui fut son idole étant adolescent. Au fur et à mesure de l'enquête, on découvre la vie passionnante et tragique de Brian, tandis que les souvenirs qu'Arthur avait cherché à oublier remonte à sa mémoire : son passé d'adolescent bisexuel passionné de rock, ayant dû quitter sa famille, très conservatrice, à cause de sa sexualité... L'adolescence douloureuse et incomprise est évoquée de manière intimiste et très juste, et le sujet délicat de la bisexualité, trop souvent caricaturé à travers les films, est abordé avec brio, sans tabous mais avec pudeur. La passion est un sujet récurrent du film : passions amoureuses, passions artistiques,... Ce sont ces passions qui amènent Brian Slade au sommet de sa gloire puis le précipite dans les abîmes les plus profonds. Sa passion la plus forte notamment, hormis celle qu'il éprouve pour sa propre personnalité, est sa passion amoureuse pour Curt Wild, sorte d'Iggy Pop homo magistralement interprété par Ewan McGregor. Star du garage-rock américain, Curt Wild est une sorte de fantasme vivant, un sex-symbol dont la sauvagerie coïncide avec cette vision extrème de la passion que l'on retrouve à travers tout le film. Une passion n'a pas de limite, elle peut contruire tout autant que détruire, donner tout autant que dérober.
Et puis, il y a cette vision des images. Le film lui même possède une esthétique très soignée et très colorée, s'inscrivant parfaitement dans le Glam-Rock des 70's, avec une vision beaucoup plus sombre et crade dès qu'il s'agit de Curt Wild. Le pouvoir des images est un thème particulièrement important du film : on peut changer les apparences, mais jamais la nature de quelque chose. Ainsi, la célébrité et l'engouement pour Brian Slade n'ont été que du vide, un Palais de plumes, certe magnifique, mais qui s'effondre au premier coup de vent. D'ailleurs, le film est truffé de références à Orson Welles et surtout au dandy Oscar Wilde, qui prétendait que la superficialité était la vraie apparence.
Ce film est vraiment épatant, servi par une esthétique et une réalisation superbes et irréprochables, des acteurs géniaux, une BO d'anthologie monstrueusement jouissive et surtout, ce film fait parti de ceux qui ont quelque chose à dire : les apparences, la bisexualité, la passion, l'adolescence, le désir de prouver quelque chose à la société, de faire parler de soi....Autant de thèmes qui parcourent l'oeuvre sans l'alourdir, qui s'envolent de la pellicule pour venir se nicher directement dans nos petits coeurs fragiles. Un grand film.
The Ballad Of Maxwell Demon (clip de Brian Slade apparaissant dans le film)
Curt Wild interprétant TV Eye d'Iggy & The Stooges
Dans les années 80, un journaliste anglais vivant à New York, Arthur Stuart (Christan Bale), est chargé d'enquêter sur ce qu'est devenu l'ex star britannique Brian Slade (Jonathan Rhys-Meyer) à l'occasion du dixième anniversaire du canular de son assassinat, canular qui lui a coûté sa carrière. Brian Slade, sorte de David Bowie fictif période Ziggy Stardust (avec une pointe de Lou Reed et de Marc Bolan), était la star ultime du Glam-Rock dans les années 70, et désirait lancer une nouvelle révolution sexuelle et musicale à travers le monde. Mais la célébrité va l'entraîner dans la déchéance, et ce canular trop osé va lui coûter sa popularité. Arthur rencontre donc des personnalités ayant été très proches de Brian, et remonte le fil de l'histoire de celui qui fut son idole étant adolescent. Au fur et à mesure de l'enquête, on découvre la vie passionnante et tragique de Brian, tandis que les souvenirs qu'Arthur avait cherché à oublier remonte à sa mémoire : son passé d'adolescent bisexuel passionné de rock, ayant dû quitter sa famille, très conservatrice, à cause de sa sexualité... L'adolescence douloureuse et incomprise est évoquée de manière intimiste et très juste, et le sujet délicat de la bisexualité, trop souvent caricaturé à travers les films, est abordé avec brio, sans tabous mais avec pudeur. La passion est un sujet récurrent du film : passions amoureuses, passions artistiques,... Ce sont ces passions qui amènent Brian Slade au sommet de sa gloire puis le précipite dans les abîmes les plus profonds. Sa passion la plus forte notamment, hormis celle qu'il éprouve pour sa propre personnalité, est sa passion amoureuse pour Curt Wild, sorte d'Iggy Pop homo magistralement interprété par Ewan McGregor. Star du garage-rock américain, Curt Wild est une sorte de fantasme vivant, un sex-symbol dont la sauvagerie coïncide avec cette vision extrème de la passion que l'on retrouve à travers tout le film. Une passion n'a pas de limite, elle peut contruire tout autant que détruire, donner tout autant que dérober.
Et puis, il y a cette vision des images. Le film lui même possède une esthétique très soignée et très colorée, s'inscrivant parfaitement dans le Glam-Rock des 70's, avec une vision beaucoup plus sombre et crade dès qu'il s'agit de Curt Wild. Le pouvoir des images est un thème particulièrement important du film : on peut changer les apparences, mais jamais la nature de quelque chose. Ainsi, la célébrité et l'engouement pour Brian Slade n'ont été que du vide, un Palais de plumes, certe magnifique, mais qui s'effondre au premier coup de vent. D'ailleurs, le film est truffé de références à Orson Welles et surtout au dandy Oscar Wilde, qui prétendait que la superficialité était la vraie apparence.
Ce film est vraiment épatant, servi par une esthétique et une réalisation superbes et irréprochables, des acteurs géniaux, une BO d'anthologie monstrueusement jouissive et surtout, ce film fait parti de ceux qui ont quelque chose à dire : les apparences, la bisexualité, la passion, l'adolescence, le désir de prouver quelque chose à la société, de faire parler de soi....Autant de thèmes qui parcourent l'oeuvre sans l'alourdir, qui s'envolent de la pellicule pour venir se nicher directement dans nos petits coeurs fragiles. Un grand film.
The Ballad Of Maxwell Demon (clip de Brian Slade apparaissant dans le film)
Curt Wild interprétant TV Eye d'Iggy & The Stooges