Par Blaise Gauquelin
Au moins six homosexuels/bisexuels ont été assassinés à Bagdad ces derniers jours, dans le fief du leader islamiste chiite Moqtada Sadr, le quartier populaire qui porte son nom, Sadr City. Selon un policier, deux hommes ont été retrouvés morts le 2 avril dernier et auraient été tués par leur famille afin de «rétablir l'honneur» de cette dernière.
Par ailleurs, selon cette même source souhaitant garder l'anonymat, les corps de quatre homosexuels/bisexuels ont également été retrouvés dans la même zone, le 25 mars dernier, une feuille volante étant posée sur certains des cadavres avec inscrit le mot «dépravé».
Responsables impunis
Ces meurtres suivent un prêche fustigeant deux vendredis de suite «les nouvelles pratiques privées de certains hommes qui s'habillent comme des femmes, qui sont efféminés». L'auteur de ces prêches est le cheikh Jassem al-Moutairi. Cette autorité chiite proche de Moqtada Sadr a appelé les dizaines de milliers de familles très pauvres du quartier de Sadr City à «empêcher leurs enfants de suivre cette façon de vivre».
Depuis la victoire des troupes gouvernementales sur l'armée du Mahdi de Moqtada Sadr il y a un an, une vie homosexuelle avait commencé à refaire surface timidement à Bagdad, des habitants de Sadr City parlant même d'un café qui servait de lieu de rencontre. En Irak, l'homosexualité/bisexualité est passible de sept ans de prison, mais le meurtre de la peine de mort. Pourtant, les responsables de l'attaque des gays et des bis n'ont jamais été inquiétés par la justice, depuis le début de l'invasion américaine en 2003.
Source : Têtu
Au moins six homosexuels/bisexuels ont été assassinés à Bagdad ces derniers jours, dans le fief du leader islamiste chiite Moqtada Sadr, le quartier populaire qui porte son nom, Sadr City. Selon un policier, deux hommes ont été retrouvés morts le 2 avril dernier et auraient été tués par leur famille afin de «rétablir l'honneur» de cette dernière.
Par ailleurs, selon cette même source souhaitant garder l'anonymat, les corps de quatre homosexuels/bisexuels ont également été retrouvés dans la même zone, le 25 mars dernier, une feuille volante étant posée sur certains des cadavres avec inscrit le mot «dépravé».
Responsables impunis
Ces meurtres suivent un prêche fustigeant deux vendredis de suite «les nouvelles pratiques privées de certains hommes qui s'habillent comme des femmes, qui sont efféminés». L'auteur de ces prêches est le cheikh Jassem al-Moutairi. Cette autorité chiite proche de Moqtada Sadr a appelé les dizaines de milliers de familles très pauvres du quartier de Sadr City à «empêcher leurs enfants de suivre cette façon de vivre».
Depuis la victoire des troupes gouvernementales sur l'armée du Mahdi de Moqtada Sadr il y a un an, une vie homosexuelle avait commencé à refaire surface timidement à Bagdad, des habitants de Sadr City parlant même d'un café qui servait de lieu de rencontre. En Irak, l'homosexualité/bisexualité est passible de sept ans de prison, mais le meurtre de la peine de mort. Pourtant, les responsables de l'attaque des gays et des bis n'ont jamais été inquiétés par la justice, depuis le début de l'invasion américaine en 2003.
Source : Têtu