Forum Politique des Idées

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2 participants

    Joho

    Vilyoom
    Vilyoom
    Admin
    Admin


    Nombre de messages : 194
    Age : 31
    Localisation : Fondcombe, Minas Tirith, Laputa, Asgard, Bespin, Naboo et Coruscant ...
    Date d'inscription : 15/01/2009

    Informations personnelles
    Sensibilité politique: Socialiste, altermondialiste, écologiste
    Statut: Leader du Parti Socialiste Indépendant
    Casier judiciare:
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    Message  Vilyoom Mar 14 Avr - 20:25

    Ne cherchez pas à comprendre ; ce n'est pas un texte rationnel. Cherchez-y votre propre interprétation et, si le coeur vous en dit, livrez-la...

    Le ciel est gris comme de la glace.
    Joho marche lentement, sans savoir où aller vraiment. Il est glacé ; l'hiver tempête autour de lui, des courants d'air glacés s'infiltrent, tels des spectres hurlants, entre les lézardes noires des bâtiments. De hauts bâtiments résidentiels, d'un blanc sale ; blocs de béton fatigués, lassés de tout. Tout comme l'esprit de Joho. Le garçon est pourtant jeune. Pourtant les traits de son visage sont lourds, tristes. Il marche et ne sait où aller.

    La colère sourd en lui. Joho est déçu. Déçu de ces gens qu'ils pensaient dignes de confiance et qui partagaient ses combats. Ces gens qui l'ont entouré durant son enfance. Eux qui auraient dû lui montrer la voie, l'aider à traverser les futaies de serpents, les hordes de scorpions, ne se sont avérés être que des soucis supplémentaires. Joho ne croit plus en eux. Son coeur s'est fait de glace. Il est seul. Il est perdu.
    Il marche de plus en plus lentement.

    Joho a faim ; il aimerait manger du béton et de la ferraille, afin qu'elles étouffent son âme, insultent ses passions et fortifient ses haines couardes et bornées.

    Les austères blocs de béton ont cédé la place à un terrain vide et vaste - c'est dommage, car Joho commençait à les apprécier. D'insignifiants cailloux y roulent, emportés par le blizzard. Joho shoote dans l'un d'entre eux avec une sorte de plaisir malsain ; ça l'amuse beaucoup, lui, grand fort, engoncé dans son anorak, de malmener l'insignifiante petite rocaille. Il recommence et le piétine. Puis il rit ; d'un rire étrangement désincarné. - Fini, tout est enterré -. Les nuages s'amoncellent jusqu'à former d'étranges spirales, noires et menaçantes, évoquant de larges menottes, ou peut-être de filiformes routes tournant en rond. Joho détourne les yeux ; il aperçoit un peu plus loin une dalle en pierre, laquelle semble l'attendre. Il s'y assied alors que la pluie commence à tomber.

    - Tout est fini ! Terminé ! Tout cela n'était, n'est, que névroses et maladies ! Tout le mond est fou et le mal n'est que bien. La volupté et le bonheur ne sont qu'horreur et démente inconstance ... Seul prévaut désormais, afin de se préserver des fleurs du mal, la stabilité, le marbre, le gel et l'asphalte. L'utilité, c'est la stabilité -

    Joho réfléchissait, assis, courbé. Recroquevillé sur lui-même. Une pluie froide ternit encore davantage ce triste théâtre - Hrrrr... - de la vie des hommes. De sa vie. Il a cru en le rêve ; il l'a repoussé comme il a repoussé ses idéaux. La pluie tambourine sur son dos, doucement, comme un ami qui cherche à vous sortir d'une impasse abîmée. Mais la plume, il l'a brûlée ; la lumière, il l'a tuée ; la vision, il l'a brisée, comme on brise du cristal. Les chemins de la lumière ne sont pour lui que leurres et illusions - rien d'utile ! névroses ! folie ! égarement ! Sarments de fumée ! Traîtrises et mensonges. "Je suis libre, je suis clean, moi seul aura salut face à la démence" pense Joho de toute ses forces.

    La pluie frappe. Elle cogne, lamine, s'infiltre dans chaque parcelle du corps de Joho, telle un pernicieux cyanure. Joho a froid, terriblement froid. Statue de fer, il se dresse face aux lourdes nuées, ruisselantes de plomb. Joho ets fatigué. Epuisé, lassé, abattu. Vidé de tout espoir. Il a cru - ô, tellement cru - à ces lointaines étoiles, irradiant le mystère, dispensant une énergie transcendentale? Joho, ses yeux ouverts sur l'infini, marchait, courait, glissait, planait et s'abreuvait de l'essence des éléments.
    - Stoppons-là, tout cela n'est que folie ! ! !
    Cela ne mènera qu'au meurtre, à la perverse folie, à l'irrationnalité aux tentacules de sang, de larmes et d'épines !
    Restons incultes, sous la plus simple formule ! N'avançons, ne poussons plus au-delà ! Vous êtes tous fous, et moi, je sculpte dans le marbre les Echasses du Salut !! -

    Joho a cru. Mais désormais, Joho gît sur le sol, foudroyé par un éclair sans forme. Ainsi qu'une marionette de glaise.
    Brisé.

    Il se souvient.
    Pouvoir oppressif. Angoisse, affreuse angoisse. Marche, infinie. Sous un soleil terne, au coeur d'une plaine rase et grise. Banalisations d'une horreur sans nom. Mensonges et névroses. Folie ordinaire. Une petite porte, toujours entrouverte au bout du tunnel, pourtant. marche ! Marche ou crève. Mais Il ne peut. Quoi qu'il se passe, Il subit. Des barres métalliques saignant à blanc son âme. Mensonges, encore et toujours. Lumière trouble. Glauque ; elle finit par céder la place à une brumaille saumâtre. Poisseuse, ainsi qu'un marais. Tonnerres. Scissions, puis réconiliations, puis de nouveau scissions. Mécanisme syclique, infernal, que la crasse ignorance des humains, la pauvreté de leur coeur, la faiblesse de leur altruisme, n'a jamais su stopper. Pas le Courage. ou pas le Désir. Egoïsme funèbre. Masque. Façades. Apparences, encore et toujours. Pas de bonté, juste la volonté de créer une machine. Puis survint une pluie de pilules, d'attentes, puis de désespoirs ; abysses sans fond. Immonde dépression, aride et sans lendemain. Ténèbres malsaines, aux larges cernes. Et Toujours ce bleu. Ce bleu Immense et infini, dans lequel Joho se noie. Son Cerveau, son Coeur, son äme ; tout éclate et se disloque au gré de bises aigres et coupantes. Fouet. Marche sans Fin. "Marche encore et toujours ! " criait le contremaître de la Destinée. Dissolvant. Alors que les oiseaux amis s'envolent dans les limbes du bonheur, lui est crucifié et hurle. Mais aucune plainet n'émane jusqu'à eux. Ils s'envolent sereins. Et le Laissent seuls dans le Noir.
    Impasse.
    Puis revint la lumière, le fluide magique. Magnifique. Les Elfes parlent et la pluie se fait douce. Brume de Coton. Un Ciel ignoré se déchire, la Lumière se fait d'or. Tout est beau. Une gangue de gel irise les bras sombres, esquisses gothiques, lunaires, des grands Arbres au repos. La Lune, mariée à ces courants pastels, emplis de fraîcheur, étaient si belle. Et Ses Yeux, à Elle, pour lesquels pleuraient les oiseaux et les anges. Une Harmonie Céleste ; les Harpes murmurent au sein de la Forêt. Et les Kobolds sourient, au clair d'Altaïr. La Lumière était e son âme, les Spires sont infinis; Les Nuées, enfin, lui parlaient. L'Eden des Temps jadis, où tout était parfait. Nostalgie, mélancolie triste, mais souriante;
    Puis survint le Malheur. La Ruine et la Pauvreté. La Violence. Pouvoir Oppresif. Angoisse, affreuse angoisse. Les Serpents de l'Enfer sifflaient leurs arias déments. La Démence ! Elle s'infiltrait partout et ne laissa rien ! Rien que des bribes. l'Ecume de ses Rêves ;
    Etranges pensées, folles, dérangeantes, mais tenaces. Adventice de la Raison. Elles se présentèrent telles les émissaires de la Sauvegarde, les prédicatrices d'un Ennui salvateur. Elles finirent par prendre le pas, tailler un socle de béton au coeur de l'âme et vitrifier les Nuées. Coque stérile. Rigide comme un lampadaire. Un bête, bête lampadaire.

    Les Nuées se déchaînent

    Joho les invectivent.

    " Je suis Aveugle et pourtant je vois ! Saturne s'acharnât et je dus me ranger. Ô, Muses, pourquoi m'avez-vous laissé croire à ces inepties ! Pourquoi m'avoir laissé me flétrir comme une noix trop vieille ! Ô ... Pourquoi ...
    "

    Joho s'interrompt. Les lourds rouleaux nébuleux menacent. Le garçon se laisse choir. Une trouée de ciel bleu apparaît. Satant sur l'occasion, un rayon, frais, jeune et enthousiaste tel un tsoin tel un Long-cou aux yeux d'agate, s'y précipite. Ses ailes de vent l'accompagnent ; il va vite, vite ... et viens éclabousser le visage du jeune homme blessé. Joho se sent plus calme - nooooon ... ce n'est que ... folies ... ... névroses ... ... ... préserve-toi de la ... volupté tentatrice qui aveugle l'entendement ... et distrait ... tes pensées ... noooo...on préserve-toi ... du ... M ... Ma ... -

    Quel Calme. Cette lumière pénètre en Joho tel le suc des eucalyptus, un hydromel divin, tel le nectar des Olympiens. Il s'infiltre comme une rosée d'aubépine et irrigue ... enfin ! ... les Spires de son âme.

    (Communication avec Laputa rétablie, mon commandant)

    Joho sourit. Peut-être commence-t-il à comprendre. Comprendre que ce n'est pas par le Mal et le Fer que l'on guérit la Folie. Comprendre que cette lumière ne peut apporter corrosion ni divagations néfastes. Du Sublime jaillit le Beau, et du Beau jaillit la Voie. La Voie qui mène les Hommes vers la Stabilité. Celle aux Colonnes d'Airains et au Fronton de Neige ; où se mêlent Aubépines solaires et Roses des Sept Courants. Joho souffre et sait que ce n'es pas fini. Mais il comprend que de l'Art ne jaillit que Bonté. Au Royaume des Muses, les Albatros aux échasses humaines son Rois, et leur peuple est souverain.
    Est-ce vrai ?
    Les Vers serpentiformes ne sont pas morts. Mais le Combat n'est pas perdu. Et Joho a compris ... non, il n'a pas compris ... il l'a assimilé.

    Joho souffre ; la Rage, le Désespoir et la Folie le menacent, tapies.
    Mais désormais, Joho est stable, véritablement clean Smile Il a retrouvé le goût du Rêve et les Caresses de l'invisible.

    Joho a retrouvé l'Espérance. Et il se dit que, malgré les douleurs, malgré le spectral péril, malgré le magister qui manipule les sentiments, de quelque Minas Morghûl dévasté ...

    Rien n'est joué dans le Théâtre de la Vie.
    Rien ne saurait être Certain

    Comme

    Rien ne saurait être Perdu.


    Qu'en pensez-vous ?


    Dernière édition par Vilyoom le Lun 20 Avr - 19:56, édité 1 fois
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    Message  TonyLibertaire Mar 14 Avr - 21:36

    ... Very Happy

      La date/heure actuelle est Lun 20 Mai - 7:47